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Chateau Route

  • Romane et Minh-Son de Château Route

Le château d'Orquevaux: De l'ambitions et des artistes

Orquevaux. Ce petit village de Haute-Marne d’une cinquantaine d’âmes ne vous dit peut-être rien, et pourtant, il accueille chaque année des centaines d’artistes étrangers souhaitant vivre, le temps d’un séjour, un moment hors du temps au Château. 


2017

Une année charnière

2017, la date clé de la renaissance du château d’Orquevaux, et par extension, de son petit village niché aux confins de la Champagne-Ardenne. Une année plus tôt, Ziggy Attias, l'entrepreneur et artiste américain new-yorkais d’origine marocaine héritait du château de ses parents, Amram et Virginia Attias. Sans moyens et se retrouvant avec un château en mauvais état, laissé à l'abandon depuis quelques années déjà, la première idée fut celle de s’en débarrasser et donc, de le vendre après quelques travaux. Ziggy était déjà venu dans le château de ses parents au début des années 2000, et se souvient d’avoir imaginé une résidence faite pour les artistes en ces murs. L’idée lui réapparaît donc, sans réel espoir qu’elle fonctionne, mais un an de réparation après, en 2017, il ouvre les inscriptions, et à sa surprise, des artistes sont venus. 




La résidence d’artiste

Un modèle économique logique

Rejoints par son amie et partenaire Beulah Van Rensburg, galeriste et artiste Australienne, ils développent ensemble l’activité de résidence en ouvrant chaque année plus de chambres, d’ateliers et de galeries. Une formule gagnante puisque permettant au château, et même au village tout entier, de financer les réparations, la restauration et la revalorisation d’espaces jusqu’ici abandonnés. Ce sont plus de 300 artistes qui séjournent désormais chaque année au château d’Orquevaux, dans ses dépendances ainsi que dans les maisons du village, propriété du domaine. Des galeries d’exposition se créent, et une dynamique autour de cette activité artistique grandit de manière exponentielle dans tout le village.




Aujourd'hui

Grand besoins, grand moyens

Orquevaux nécessite comme tout domaine et tout château, de grands moyens pour être maintenu de manière pérenne. L’entreprise de Ziggy et Beulah a su rapidement trouver un marché de niche, lui permettant de subvenir à ses besoins. En visant une clientèle étrangère, ils réussissent à dégager de manière sereine, les finances nécessaires à la création de 12 emplois locaux, au rachat et à la rénovation de propriétés en ruine, et au maintien du patrimoine historique qu’est le château et son domaine. Héritage de la fin du XIXe siècle, aucun bâtiment n’est protégé au titre des Monuments Historiques, et donc éligible à quelconque subventions. Un autofinancement complet est donc requis ici, exceptionnel de nos jours. 


Le château est propriété privée, et exploitée par la résidence d’artiste mise en place par son propriétaire. Il assure donc l’entretien et la restauration de l’ensemble des bâtiments du château, et ceux acquis au village. Accompagné de ses entreprises et architectes, les travaux réalisés hors cadre d’une protection au titre des Monuments historiques semblent tout de même bien réalisés. L’utilisation du lieu en résidence d’artiste n’a que peu d’impact sur l'authenticité du lieu, en effet les espaces restent inchangés et l’architecture originale se prête bien à la création de chambres et ateliers. D’un point de vue culturel, l’ouverture de ce château et du village au monde créatif est un point très intéressant. L’histoire courte du lieu n’est pas exploitée bien que contée aux résidents, et ne pourrait être l’objet d’une étude extensive. D’un point de vue économique et social, le château crée de l’emploi local, et apporte une série d’externalités très positives sur le dynamisme général du village. Le tout, en s'auto finançant, ces aspects ne peuvent être jugés qu’autrement que de manière extrêmement positive. Seul de pôle environnemental reste questionnable, bien qu’ici l’eau, la forêt, les prairies soient entretenues de manière durable raisonnée, pas de positionnement clair à propos d’utilisation de méthodes alternatives durables sur l'ensemble des actions menées ici.




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